Le premier "splatter" (film gore "qui éclabousse") de l'Histoire du cinéma, qui n'est pas folichon (même pour les années 60, on s'entend bien), avec son intrigue de "festin égyptien" qui plombe le récit inutilement (il n'y avait pas besoin d'un cours d'Histoire pour justifier que le tueur est un grand malade), avec un psychopathe qui a une gueule plus ridicule qu'effrayante (c'est quoi, ces sourcils tirés au marqueur Velleda ?! Et même Trump ne met pas autant d'autobronzant !), et des effets spéciaux en plastoc et sang rouge fluo qui feraient davantage rire le jeune public actuel (difficile de ne pas trouver le film daté). On retient quand même l'effort de vouloir en montrer beaucoup, de vouloir en étaler partout en gros plans (la naissance de splatter est vraiment littérale, pas de "précurseur" ici, Blood Feast a tous les codes des films gores qui éclaboussent partout), essaie de créer le malaise en faisant aussi un cours de cuisine très peu recommandé par Marmiton, essaie d'instaurer une course-poursuite à la fin (dont la finalité nous a quelques peu décontenancé : le tueur qui
se retrouve dans un camion-poubelles qui le "racle" entre deux sacs ?
Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'on en arrive à ce résultat, déjà ?) et n'est pas trop long (1h07, il n'en fallait pas plus). Blood Feast reste à voir par curiosité, pour découvrir les tables de la Loi du Splatter, qui s'écrivent sous nos yeux ("En gros plans, tu tritureras de la bouillie rouge." / "Tu montreras les boobs ensanglantés, c'est important.", etc...), mais autrement ne vous attendez pas à être dégoûté par ce film qui accuse son âge à chaque image.