Un peu par hasard, un étudiant situé à New-York va rencontrer ce qui va devenir le Mercury Theater, et il va faire la connaissance de Orson Welles, lequel prépare une pièce de théatre sur Jules César et qui va lui proposer un petit rôle.
Il faut se dire que si le film a mis près de quatre ans pour arriver en France, et ce en dvd, c'est qu'il y a forcément une raison. Celui d'un résultat tout à fait impersonnel, assez fade au niveau des interprétations (sauf une, et j'y reviendrais), et qui loupe à mon sens non seulement à capter l'effervescence d'une scène de théatre, mais la fureur d'une époque, car ça se passe en 1937.
S'il y a bien une chose à sauver dans cette histoire, qui est vraiment mineure dans la vie de Orson Welles, c'est justement Christian McKay, qui incarne justement celui va devenir quelques années plus tard le réalisateur de Citizen Kane. A l'origine, c'est un acteur qui travaillait essentiellement au théatre, et on sent que c'est quelqu'un qui connait l'enfer des planches, avec en prime une certaine ressemblance avec son illustre modèle. Il surclasse nettement les pauvres Zac Efron (qui devait sortir de High School Musical) et Claire Danes (qui va briller dans la série Homeland).
Aussi pauvre et faible soit le projet, Orson Welles et moi illustre bien le côté bicéphale de Richard Linklater, réalisateur qui peut être passionnant quand il s'investit sur un sujet personnel (la trilogie des Before ou encore Boyhood), mais là, on n'a même pas ce rapport au temps qui lui est si cher, bien que l'action du film tient sur une semaine, et au final, il a accouché d'un résultat ô combien impersonnel...