Label provoc
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Dès l'annonce d'un OSS 117 3 j'ai plus été inquiet que séduit.
Ayant adoré les deux premiers volets, la réalisation d'un troisième, 11 ans après, avec un Dujardin vieillissant, Bedos à la réalisation et la "saga" ayant acquis un statut de film culte, me paraissait extrêmement risquée.
Aussi je ne m'attendais pas à être subjugué et ça n'a pas été le cas.
Le film n'est globalement pas mauvais mais souffre de sa comparaison avec les deux premiers, plutôt logique.
Pourtant, l'idée de fixer l'intrigue sur le continent africain dans un contexte de guerre froide et d'élections VGE-Mitt'rand était plutôt prometteur.
Et l'arrivée de Pierre Niney pour dépoussiérer un De La Bath vieillissant avait également un certain charme.
Cependant, 11 ans après il est dur de retrouver la même énergie et le principal défaut de ce film est qu'il soit un peu poussif.
Pour moi le film se décompose en trois parties (spoilers) :
La première où l'on fixe le décor ne commet globalement pas de fautes, on a le droit au traditionnel passage dans les services du SDECE. On notera d'ailleurs l'apparition bienvenue des 3 larrons de la série "au service de la France".
Toutefois, les références aux deux premiers volets se multiplient ce qui force un peu dans le côté fan film.
De même, je n'ai pas été spécialement emballé par la petite parenthèse de Hubert informaticien, même si on retrouve le côté brillant d'OSS 177, qui initialement perdu, excelle dans tout ce qu'il entreprend.
OSS 117, arrive ensuite en Afrique et retrouve finalement OSS 1001, Pierre Niney, aka Bob Nightingale et commence alors une compétition d'égo entre les deux.
Si le concept pouvait paraître séduisant, on s'en lasse vite et la confrontation manque un peu de ressort.
De plus, OSS 117 qui a d'habitude le statut de looser magnifique, se sortant de situation auxquelles il ne comprend rien, par un trait de génie a ici plus l'apparence d'un réel looser dépassé.
Si on comprend l'intérêt scénaristique de la chose au vu de la chronologie de la saga, ce n'est pas forcément bien amené ni spécialement drôle, une bonne partie de l'humour d'OSS 117, résidant dans le fait qu'un espion ignare et prétentieux réussit finalement à se tirer de toutes les situations avec classe.
C'est avec la "mort" de OSS 1001 que le film regagne du dynamisme.
On y retrouve un Hubert en pleine confiance et qui ne doute plus.
Le rythme est meilleur et les répliques s'enchaînent, OSS 117 commettant des "impairs diplomatiques" à tour de bras.
La troisième partie du film finit donc beaucoup mieux et l'on retrouve vraiment l'esprit des deux premiers volets, transposé dans un nouveau décor et avec un nouvel univers de blagues plus ou moins douteuses.
Aussi, si on retrouve dans certains passages la fraîcheur et l'esprit des deux premiers volets ce n'est pas vraiment le cas du film dans son ensemble.
L'humour est globalement plus lourd et les références moins subtiles, de même que les répliques qui perdent en rythme et sont souvent assez téléphonées.
Petit hommage tout de même au "Gestapo !" lancé à la fin du film qui jouit d'une belle spontanéité et des passages relatifs à la langue allemande assez bien amenés, pauvres allemands.
Le film n'est donc pas si mauvais, mais ne peut toutefois prétendre à la qualité des deux premiers.
J'espère donc que la scène post-générique ne constitue qu'une originalité et non l'annonce d'un OSS 117 4 dont la pitch me terrorise déjà...
Créée
le 9 août 2021
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