Agent secret naïf et prétentieux, Hubert Bonisseur de la Bath (Jean Dujardin), plus connu sous le matricule OSS 117, est chargé d’aller enquêter en Egypte sur la disparition d’un de ses camarades.
On a parfois du mal à comprendre ce qui permet à un film de devenir culte. Avec OSS 117, on a de ce mystère impénétrable un exemple parfait. Personnages tous unilatéralement odieux (comment peut-on apprécier Jean Dujardin dans ce film ? Mon dieu...), dialogues sans relief qui arrachent un vague sourire toutes les 10 minutes, acteurs inégaux (Bérénice Bejo réussit le prodige de ne rendre naturelle aucune de ses répliques), humour lourdingue qui, évidemment, n’hésite pas à lorgner fréquemment en-dessous de la ceinture…
D'ailleurs, une fois qu’on a vu les remerciements du réalisateur à Eric & Ramzy dans le générique de fin, on comprend mieux comment OSS 117 a ainsi pu rater sa cible. Le film de Michel Hazanivicius n'a en réalité aucune différence avec cette comédie française actuelle que tous les fans d'OSS 117 abominent par ailleurs... On n'en est plus à une contradiction près.
Si, une chose distingue Hazanavicis de ses compères croques-morts : il s’avère un réalisateur tout-à-fait capable, dotant son film d’une belle photographie, d'un rythme agréable et d’une musique sympathique, faisant au moins d’OSS 117 un pastiche plutôt réussi des films d’espionnage des années 1950-60, à la James Bond. On aurait préféré qu’il en fasse une comédie réussie…