Esprit es tu là?
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le 4 nov. 2016
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En 1967, une femme et ses deux filles vivent en faisant croire à des badauds qu'elle a des pouvoirs spirituels et peut communiquer avec les morts. Cependant, le jeu va être de courte durée quand la plus jeune va être possédée.
Après la catastrophe qu'était Ouija, c'est peu dire si j'avais des espoirs en cette préquelle, réalisée comme une commande par Mike Flanagan, qui tournera trois ans plus tard le passionnant Doctor Sleep. Et le miracle fut, car le réalisateur a su parfaitement calibrer son film pour ce qu'il doit être ; de l'épouvante. D'ailleurs, même si c'est tourné en numérique, on veut bien croire que c'est parfois à l'ancienne, avec le logo Universal des années 960, des changements de bobines visibles à peu près chaque 20 minutes et surtout, une réalisation qui se veut elle aussi plus traditionnelle, avec un usage toujours excellent de la double focale, style qu'affectionne un certain Brian De Palma.
J'oserais presque dire que ces origines prennent tout le monde à contre-pied, notamment dans ce rythme assez lent, où seules les 40 dernières minutes sont plus spectaculaires, jusqu'à citer L'exorciste dans certains plans, et dans une histoire qui évoque certaines des heures les plus sombres de notre histoire. On retrouve avec plaisir Henry Thomas dans le rôle d'un prêtre (c'est depuis l'acteur fétiche de Mike Flanagan), et une révélation, la toute jeune Lulu Wilson, qui incarne cette fille possédée qui va jusqu'à changer de voix. Au fond, on sent que le réalisateur bazarde assez rapidement le Ouija pour se concentrer sur de la terreur pure, il n'y a d'ailleurs aucune goutte de sang, et je suis même surpris de voir que ça marche.
Mais ce film d'un autre temps n'a pas connu le même succès que Ouija, ce qui a condamné tout espoir de franchise, mais pas la carrière très prolifique de Mike Flanagan, qui alterne entre cinéma (il peut tourner jusqu'à 3 films en une année) et collaboration avec Netflix, en particulier en créant plusieurs mini-séries. En tout cas, à juger par ces origines et Doctor Sleep, on sent que c'est un mec qui aime le cinéma à l'ancienne.
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Créée
le 19 oct. 2022
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