Un film dégueulasse et sans intérêt...
Le cinéma a commencé à se populariser vers 1895, et il a beaucoup évolué depuis. Pour D. W. Griffith, le pionnier américain auteur d'un des premiers longs métrages, le cinéma avait à voir avec la conservation de la mémoire, une certaine forme d'esthétisme et aussi de morale.
Ce film, comme vous l'aurez lu ailleurs, est un jeu de massacre entre gangs de yakuza, mais aucun personnage n'est fouillé, à l'exception, à l'extrême rigueur, du personnage interprété par Kitano. Un peu comme dans les horribles gravures de tortures chinoises qu'il y avait dans le salon de mon grand-père, on a droit à une véritable encyclopédie de la mise à mort, avec différents démembrements, etc... Inutile de dire que c'est assez vite lassant.
On pourrait croire qu'on a affaire à une critique en règle du "code de l'honneur" yakuza, et que le réalisateur mise sur l'absurdité de la situation. Il n'en est rien : la mise en scène s'efforce de filmer la violence de manière très esthétique, si bien que le spectateur n'a que deux choix : se demander pourquoi il s'inflige ce spectacle, ou juter dans son pantalon de manière fort malsaine. Vers la fin, bizarrement, avec la partie de baseball, on retrouve le Kitano des films précédents, assez contemplatif, mais cela reste détaché du reste du film.
Je me pose donc la même question que devant "Inglorious Basterdz" : à quoi bon ? Le cinématographe a-t-il vraiment été fait pour une telle stupidité ? SI j'étais Kitano et que je voulais perdre mon public, comme a essayé de le faire Dylan dans les années 80-90, je ne m'y prendrais pas autrement qu'en faisant ce film.