Le directeur a une nuit pour sauver son théatre ; il doit trouver un signe capable de monter sur les planches pour faire plaisir à sa metteure en scène japonaise, et prouver ainsi l'admiration de sa collaboratrice et meilleure amie.
Je crois bien que c'est la première réalisation de Edouard Baer que je regarde, et en fin de compte, pour une comédie, je n'ai jamais trouvé ça drôle. Dans un mélange qui peut faire penser à After hours et son introduction à la Birdman, le réalisateur parle de la passion du théatre, qui est semée de mille embûches, car plus que dans le cinéma, c'est la règle du do it yourself qui prime, y compris à aller chercher un singe sur un tournage et de semer la zizanie auprès du dresseur. Il y a aussi le plaisir de voir pour la dernière fois Michel Galabru passer un essai devant la metteure en scène japonaise qui lui fait répéter en boucle J'me dégoute, ainsi que la trop rare Audrey Tautou en assistante de Baer.
Mais pour le reste, outre que Sabrina Ouazani a l'air de jouer constamment faux, j'ai vraiment du mal avec Edouard Baer, qui semble afficher sur sa tête qu'il est négligé, cool... mais est-ce une raison pour avoir l'air crado avec sa barbé négligée ou qu'il a l'air de jouer les dandy du genre moi je suis drôle et pas vous ? Il a un côté au-dessus de la mêlée qui m'a vraiment agacé, et qui mériterait un peu plus d'humilité, car on le sent vraiment chez lui, sans aucune prise de risque.
Ce qui fait que j'ai beaucoup de mal devant ce trip égotique, souvent interminable et qui se finit, quel suspens, dans un café branché.