Je précise qu'aux vues de la nouvelle stratégie d'UGC, consistant à ne diffuser que les films d'horreur qui sont susceptible de leur rapporter le jackpot sous prétexte d'éviter les incivilités (ah ah), j'ai dû payer ma place le prix d'un DVD pour me taper une VF moisie à Kinepolis. Donc j'ai bien profité.
Overlord est doté d'un budget assez cossu dans une industrie où les vraies séries B qui poussent un peu les potards du trash sont souvent produite pour des cacahuètes. Et pour cause, il est chapeauté par l'omniprésent Abrams. Et je le remercie chaleureusement, parce que mine de rien, il nous aura permis de savourer en salles un des films d'horreur américains les plus originaux de l'année.
Et ouais. Quand t'y réfléchis, au royaume du "Conjuring Cinematic Universe", des nazis zombies c'est ultra original.
Original dans l'idée, mais aussi dans l’exécution. En dépit d'un pitch généralement vu par le grand public comme un peu débile, le film se démarque en effet des faux nanars blindés d'auto-dérision cynique du genre Iron Sky et consorts grâce à un premier degré à toute épreuve. Tout dans Overlord transpire donc l'amour d'un genre jamais regardé de haut, et le fantastique s'immisce lentement mais sûrement. C'est même franchement dommage que la campagne de promotion n'ai pas eu les cojones de le marketer comme un film de guerre plutôt qu'un film d'horreur, ce qui nous aurait réservé une sacrée surprise. Sans jamais renier la modestie de son postulat, le long-métrage met en place un certain sérieux qui permet l'émergence de séquences d'une intensité rare, à l'image d'une scène de parachutage à couper le souffle. Les effets gores, parfois très inventifs, sont de fait tout de suite plus efficaces, même si j'aurais aimé voir plus de latex.
Mais je ne vais pas bouder mon plaisir. Overlord ne cherche rien d'autre que d'être divertissant. Et là-dessus, il réussit les doigts dans le nez, le tout sans stars du petit ou grand écran, sans franchise, sans cliffhanger et surtout sans mépris.