Je viens de voir Oxygène. Et ça va, je respire plutôt bien en fait.
Sans revenir sur le synopsis qui a lui seul risquerait de spoiler... Je ne sais même pas quoi... J'y ai retrouvé l'inspiration de Buried, de Gravity ou encore Alien, voire 2001, l'Odyssée de l'Espace, mieux Blade Runner, où il est question de la "claustration" de chacun de ces fabuleux films.
Un suspens psychique : dans "O2" ou Oxygène, on assiste à un suspens reposant entièrement (selon moi toujours) sur une série d'"épisodes psychotiques"* : est-ce que celui qui me parle est ennemi ou ami ? Mes souvenirs, quelle valeur ? Suis-je en train de parler à quelqu'un ? Ces images qui me viennent sont-elles vraies ? Sont-elles inférées ?...
Et quand la paranoïa ne tient plus, on tombe dans le "déchet spatial".
Mais, pour être très honnête, et je le sens dans mon écriture, je ne sais quoi en dire, car il s'agit typiquement du genre de films desquels je suis cliente habituellement, mais dont je ne sais, là, si j'ai aimé ou s'il m'a laissé indifférente.
Ce dont je suis certaine, c'est qu'il m'a paru long, très long, trop long.
Le vocabulaire, bien que pour partie "scientifique", m'a semblé quelque peu au rabais, malgré qu'il fût dit par Mathieu Amalric.
Je dois pourtant relever un moment où j'ai, à ma grande surprise, éclaté de rire, ce qui n'est je pense pas prévu dans l'écriture du long métrage :
le PEC : protocole d'euthanasie charitable !!!
Quant à la musique, je la qualifierais (c'est un peu fort certes :) d'ascenseur, (pas mal soyons juste), mais comme dirait l'autre "ce qui est bien mais pas top"**.
Et enfin l'espoir qui réside dans une zone habitable à la frontière du jour et de la nuit !!!
J'admets que je suis peut-être passée à côté d'une superbe allégorie écologico-philosophique de notre temps : on y retrouvera par exemple, dans un des souvenirs, les masques qui signeront l'époque du film, d'ailleurs le générique nous signale une équipe "Covid".
Et pourtant j'apprécie le cinéma d'Alexandre Aja, et j'aurais volontiers fait confiance en lisant, entre autres, Noomi Rapace signalée dans la production, mais je reste sur ma fin, d'autant que je m'interroge sur l'utilité de la dernière scène, qui nous donne un prêt-à-penser très actuel également.
Peut-être reverrai-je ma copie plus tard mais pour le moment je sors mitigée de cette séance, avec la même sensation que celle que j'avais ressentie pour Gravity, mais moins sévère néanmoins.
Bonne séance !
- comme le dit M.I.L.O., et ce qui est assez juste
** citation de La Cité de la Peur