Le pitch de "Oxygène" fait beaucoup penser à "Buried", sorti 10 ans plus tôt avec Ryan Reynolds. A savoir un protagoniste qui se réveille dans une boîte, lieu où se déroulera l'intégralité du film. Ici, c'est Mélanie Laurent qui émerge dans un caisson d'hyper-sommeil. Amnésique et voyant sa réserve d'oxygène diminuer rapidement, elle ne sait que faire...
Ce type de survival en lieu très clos est toujours casse gueule, mais Alexandre Aja s'en titre très honorablement, pour ce qui serait peut-être considéré comme un tour de force si c'était une première. Certes, le réalisateur triche avec des flashbacks qui cassent un peu l'immersion. Mais Mélanie Laurent est très impliquée (sans compter la voix de Mathieu Amalric, faussement apaisante), la mise en scène suffisamment efficace et ingénieuse (et contrairement à ce que l'on pourrait penser, pas du tout statique), et le scénario riche en péripéties. Si bien que l'on ne s'ennuie aucunement durant ces 1h40.
Petit bémol tout de même : dans le dernier acte, l'intrigue se veut plus ambitieuse, et commence à accumuler quelques invraisemblances à forces de révélations plus ou moins bien gérées. C'est un peu dommage, car celles-ci n'étaient pas nécessaires pour rendre ce thriller fort divertissant.