Depuis le retour de son voyage à Oz (voir Le Magicien d’Oz), Dorothy ne dort plus, au désespoir de sa tante Emma (Piper Laurie), qui l’envoie guérir dans la clinique du docteur Worley (Nicol Williamson). Mais face aux traitements infligés par ce dernier à ses patients, Dorothy s’enfuit. C’est ainsi qu’elle arrive au pays d’Oz, qu’elle retrouve dévasté par un mystérieux personnage, le Roi des gnomes (encore Nicol Williamson). Avec l’aide d’un soldat en métal et d’un épouvantail à la tête de citrouille, elle part en quête du Roi des gnomes, pour retrouver ses anciens amis, et redonner vie au royaume.
Adaptation par les studios Disney des romans de Frank L. Baum plus que lointaine suite du film de Victor Fleming, Oz, un monde extraordinaire est symptomatique de la noirceur qui envahit les productions Disney de cette époque. Taram et le chaudron magique, sorti la même année, en fit les frais, le film de Walter Murch également.
De fait, voulu comme un film familial, ce dernier apparaît bien effrayant pour un public enfantin. Des effets spéciaux plutôt réussis, malgré le léger coup de vieux qu’ils ont pris, confèrent un certain réalisme à l’ambiance aussi sombre que loufoque mise en scène ici, nous proposant un délire visuel intéressant, pas très éloigné de ceux d’un Tim Burton, quelques années plus tard.
Ainsi, il sera sans doute plus facile aux adultes qu’aux enfants de se laisser embarquer dans cette odyssée déjantée, sombre mais pas dénuée d’humour grâce à des personnages hauts en couleur, souvent captivante et rarement ennuyeuse, portée par une belle partition de David Shire. S’il ne propose rien d’absolument incroyable, le spectacle reste honnête et plaisant, en tous cas plus appréciable que la plupart des programmes actuels soi-disant destinés aux enfants…