Suite directe du célèbre classique, la comédie musicale en moins, bien plus proche des romans de L Frank Baum que le célèbre film des années 30 (c'est en fait un mélange de The Wonderfull Land of Oz et Ozma of Oz avec Dorothy en lieu et place de Tip dans le roman), ce Return to Oz possède une sacrée dose de charme.
Ce charme vient d'abord d'une ambiance très sombre, assez particulière, et au final assez typique des productions live Disney des années 80, comme des films pour enfants de cette époque hors studios Diney. On se souviendra avec délectation de La Foire des ténèbres par exemple, mais également de Taram et le chaudron magique pour le pendant animé du studio aux grandes oreilles, ou encore de films comme Labyrinthe ou Dark Crystal de Jim Henson et Frank Oz.
Je me rappelle encore l'effet prégnant que ce film avait eu sur moi lorsque je l'avais vu enfant. Il faut dire qu'une histoire qui débute par une Dorothy sur le point de subir une séance d'électrochocs histoire de faire disparaître le monde d'Oz qui l'obsède de sa petite tête, c'est assez perturbant pour un gamin de 8 ans. Surtout que ça ne s'améliore pas par la suite: Des saloperies de trucs bariolés à roulettes (les fameux Wheelers), un désert de la mort transformant en sable ceux qui entrent en son contact, les multiples têtes de la sorcière Mombi, flippante à souhait, les serviteurs du roi des Nomes, et le roi des Nomes lui même, j'en passe et des meilleurs, au point que par moment Return to Oz pourrait passer pour un film d'horreur pour la jeunesse.
Le charme de ce retour à Oz, vient aussi sans doute de la qualité de sa production, et de ses effets spéciaux à l'ancienne qui parviennent si bien à représenter le monde d'Oz; mieux qu'aucun effet en CGI ne pourrait le faire.
Il suffit de regarder toute la scène finale avec le roi des Nomes pour s'en convaincre.
Return to Oz est donc à mon sens un classique des films pour la jeunesse des années quatre-vingt, injustement méconnu, dont l'ambiance particulière à la limite de l'horrifique (pour un enfant de huit ans s'entend) est suffisamment éloignée du coloré et chantant Magicien d'Oz pour permettre au film d'acquérir sa propre personnalité sans chercher à tomber dans une suite attendue et facile, ce qui est tout à l'honneur des studio Disney, qui à l'époque tout du moins, ne cherchaient pas à reproduire leur gloire passée dans des adaptations live sans saveur de leurs classiques.