Patrick Schulman est un réalisateur pour qui je garde une certaine tendresse, en particulier grâce à Et la tendresse, bordel ; modèle de comédie potache à la française. Il a essayé de renouveler l'opération, cette fois du côté des profs, avec un jeune enseignant, incarné par Patrick Bruel, rebelle et anticonformiste, dont les idées révolutionnaires vont faire souffler un vent de nouveauté auprès de ses collègues.
Les principaux profs sont joués par Fabrice Luchini, Francis Gamelon et Christophe Bourseiller, lesquels complotent leurs idées en jouant au poker. On y retrouve aussi Isabelle Mergault en prof amoureuse de Patrick Bruel, mais qui va lui briser le cœur en lui disant qu'elle a de grosses fesses ; elle va donc se déplacer de profil ! On sent que la distribution, dans la grande majorité, vient du (café)théatre, avec des références cinéphiles bienvenues comme M.A.S.H. (dont le titre P.R.O.F.S. et l'aspect film choral est un possible hommage). Mais c'est surtout un film bon enfant, dont le coté rebelle ne va pas plus loin que de bons gags, dont celui assez drôle du prof de philo qui se réveille dans le futur.
Voir P.R.O.F.S. ramène aussi aux heures de collèges et de lycées, avec les cours de sport, le fait de parler tout le temps pendant les heures de travail, mais le film a l'intelligence d'axer son récit sur les profs. C'est sans doute ce qui a inspiré la bande dessinée Les profs, qui donnera naissance à deux films horribles.
Mais là, c'est plutôt bon enfant, où la véritable subversion se trouve dans le personnage que joue Fabrice Luchini, qui part sur un monologue endiablé concernant ... la partouze ! D'ailleurs, l'acteur est déjà dans son personnage semblant déclamer de grands textes, bien qu'il était assez jeune.
Quant à Patrick Bruel, pour qui c'était un de ses premiers rôles, j'ai un peu de mal à le voir en tant que prof, il a l'air assez timide.
Mais le film reste assez sympathique à voir, il est d'ailleurs multi-rediffusé, on flirte plus sur du Claude Zidi que du Peter Weir.