Dans la mouvance des sous-doués de Zidi, Patrick Schulmann met en scène la vie collective d'un collège ordinaire et s'amuse à renverser les rôles. L'indiscipline qui règne est le fait de quatre jeunes profs aux idées nouvelles qui décident de s'attaquer au conformisme de leurs collègues et des élèves.
Pour autant, les réflexions et sentences assénées par le prof de lettres joué par Patrick Bruel témoignent moins d'un esprit subversif que de considérations réductrices ou futiles sur l'Education Nationale, même si le regard caustique porté par le cinéaste sur les enseignants semble souvent juste.
Le film est amusant grâce à sa bonne humeur et à l'impertinence qui en émane, mais les effets comiques sont parfois exagérés. Les farces commises par les profs chahuteurs et potaches sont plutôt tortueuses et peu plausibles. La mise en scène n'échappe pas elle-même à la facilité, le réalisateur n'étant pas beaucoup imaginatif et guère plus astucieux dans sa façon d'amener les scènes comiques.