C’est à l’occasion de la tournée 2024 de Daoulagad Breizh que j’ai pu voir ce Pachamama au ciné en version bretonne. Ça tombe plutôt bien, il était sur ma liste (interminable) de trucs à voir depuis un moment.
On est au XVIème siècle dans un petit village de la cordillère des Andes. Là vivent Tepulpaï et Naïra dans la vénération de la Pachamama, divinité locale à qui l’on offre une partie des récoltes. Un jour, deux menaces se pointent. La première sera le pouvoir local qui veut sa part, quitte à prendre ce qui est dévolu à la Pachamama. La deuxième grognera en castillan à la recherche d’or tant convoité.
Enfantin, ça l’est du point de vue du récit comme du design graphique. Ce récit initiatique place le spectateur dans les pas du jeune Tepulpaï. On vit sa frustration face au sacrifice de soi et sa désinvolture quand il s’agit de respecter la tradition et l'environnement. À l’image, le dessin est simple, minimaliste même, tout en ne quittant jamais le figuratif. Si l’humour n’ira pas bien loin et s’adressera surtout à un public jeune, l’adulte pourra se laisser bercer par une musique malicieuse et par des couleurs chatoyantes et reposantes. Le suspens fonctionne assez bien et l’on suit l’intrigue avec plaisir. Pour autant, on sent bien qu’on n'est pas le cœur de cible de l’entreprise.
Et donc ? Très beau film d’animation qui plaira aux petits et aux moins petits mais peinera à captiver pleinement les plus grands. À noter que la version bretonne est de grande qualité, parfaitement adapté au public visé et dans une langue à la fois riche et simple, un grand bravo aux équipes de Dizale !
>>> La scène qu’on retiendra ? Sacrifiera le lama ou pas ?