The big Oh !
Nom d’un boulon, je sais pas par quoi commencer. Guillermo tu t’es vraiment fait plaisir. Hey Zack, j’ai vu une vraie figure messianique. Après tout, Jésus était noir, non ? Putain j’ai eu ce que...
le 21 juil. 2013
190 j'aime
65
Avec Pacific Rim, Guillermo del Toro a voulu rendre hommage aux kaijū eiga, films de monstres géants japonais. Un genre qu’il aime particulièrement. Avec ce film il a aussi réalisé un rêve d’enfant, certainement partagé par un grand nombre de gamins : piloter un robot non pas de l’extérieur mais de l’intérieur et non pas un petit robot mais un robot maxi géant !
Ce film de Guillermo del Toro, une fois de plus, est un conte. Le récit par lequel il débute peut être résumé ainsi : « il était une fois un monde où des robots géants combattaient des monstres. » C’est le point de départ à accepter pour entrer dans cette histoire. Comme del Toro l’a dit : « Si vous ne voulez pas entrer dedans, ne le faites pas ! Partez et allez voir un autre film ! ». Mais si on accepte d’entrer dans ce monde, alors on se prépare à vivre une belle expérience !
Pacific Rim est un conte avec des monstres terrifiants : les kaijūs, et des robots géants : les Jaeger, véritables machines de guerre. Mais le cœur de l’histoire c’est une petite fille : Mako. Si elle est devenue adulte, la petite fille apeurée et traumatisée par la mort violente de toute sa famille, est toujours vivante en elle. Et cette petite fille se réveille quand Mako se trouve dans des circonstances qui lui rappelle son passé. Elle veut plus que tout être pilote des Jaegers pour tirer vengeance de la mort de sa famille, mais quand elle y est c’est une petite fille qui gît au fond de cette masse de tas de ferrailles ! Image très forte et symbolique de l’enfant qui demeure vivant en chaque adulte qu’il le veuille ou non, qu’il le sache ou non. Celui qui contrôle le robot c’est l’enfant. Et pour gagner la bataille il faut que l’enfant soit guéri. Mako, cette petite fille toujours en vie, a besoin d’être guérie de sa peur, d’être apaisée. Ce chemin de guérison et de victoire, elle va le faire avec Raleigh, un jeune homme, excellent pilote de Jaeger, lui aussi traumatisé par la mort de son frère aîné.
Avec ce film on est dans l’excès total, dans le gigantisme : les images sont démentielles, les chocs sont violents. On est aussi dans la fragilité totale : les images qui montrent la petite Mako, magnifiquement interprétée par Mana Ashida, seule, perdue et en larmes au milieu des ruines de la ville sont superbes. C’est ce que dénonce ce film : la violence et la puissance qui écrase la fragilité au cœur de l’homme. Car ces Kaijus combattus par les robots sont un symbole de l’être humain avide de pouvoir, avide de puissance. Ils appartiennent à une race de colonisateurs. Ils conquièrent une ville, puis une autre, puis encore une autre. Il leur en faut toujours plus, c’est sans fin. A moins qu’une autre force, d’un autre type ce dresse face à cette puissance aveugle, insatiable et destructrice…
Avec Pacific Rim, Guillermo del Toro signe une fois de plus un film qui comporte plusieurs niveaux de lecture possibles. Il y aurait plein d’autres choses à dire sur lui. Il est l’un de ses films que del Toro aime le plus et dont il est le plus fier.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de science-fiction, Les meilleurs films avec des rôles tenus par des enfants, Les meilleurs films de monstres, GUILLERMO DEL TORO le rebelle et Les meilleurs films de 2013
Créée
le 21 mai 2022
Critique lue 77 fois
13 j'aime
20 commentaires
D'autres avis sur Pacific Rim
Nom d’un boulon, je sais pas par quoi commencer. Guillermo tu t’es vraiment fait plaisir. Hey Zack, j’ai vu une vraie figure messianique. Après tout, Jésus était noir, non ? Putain j’ai eu ce que...
le 21 juil. 2013
190 j'aime
65
Bon. Est-ce vraiment utile de faire une longue critique à propos de Pacific Rim ? Il n'y a pas de tromperie sur la marchandise, Guillermo Del Toro remplit parfaitement le cahier des charges. C'est...
Par
le 19 juil. 2013
181 j'aime
12
Ayant pris la ferme résolution de ne plus jamais sombrer dans la facilité, j'ai décidé de vous épargner des titres simples et attendus comme: - Pacific Rim à rien. - Pacific ne Rim pas à grand...
Par
le 13 juil. 2013
139 j'aime
140
Du même critique
J’ai du mal à comprendre comment ce film peut être si bien noté et a pu recevoir autant de récompenses ! C’est assez rare, mais dans ce cas précis je me trouve décalée par rapport à la majorité...
Par
le 12 janv. 2021
63 j'aime
22
Le Comte de Monte Cristo est une histoire intemporelle et universelle qui traverse les âges sans rien perdre de sa force. Cette histoire d’Alexandre Dumas a déjà été portée plusieurs fois à l'écran...
Par
le 30 juin 2024
52 j'aime
14
Chaplin a été très vite conscient du danger représenté par Hitler et l’idéologie nazie. Il a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. Il commence à travailler sur le film dès 1937. Durant...
Par
le 23 avr. 2022
34 j'aime
22