Il y a quelque chose de réellement fascinant dans Pacific Rim : Uprising.
N'oublions pas que le premier volet, sorti il y a près de cinq ans, avait été réalisé à l'époque par notre mexicain favori et récemment oscarisé.
Métrage imparfait mais purement jouissif, véritable déclaration d'amour aux films de kaijus ayant bercé l'enfance de Del Toro, le premier volet n'avait jamais eu la prétention d'être autre chose que ce qu'il souhaitait être : un divertissement.
Alors qu'attendre d'une suite avec le créateur de Spartacus aux commandes ? De la grosse séquelle bourrine qui multiplie les robots, les monstruosités et ne perd plus son temps à poser des enjeux et un univers que tout le monde connait déjà.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un film tout en subtilité, alliant une histoire incroyablement riche et creusée à des personnages faits de chair et de sang, si touchants qu'ils en deviennent presque palpables. Personnages qui évoluent dans une mise en scène qui taquine sans problème les plus grands, alliant la précision chirurgicale d'un Nicolas Winding Refn à la douceur d'une Sofia Coppola.
Car Pacific Rim : Uprising n'a aucune peine à se hisser parmi les grands chefs d’œuvre de ces cinquante dernières années, rejoignant un panthéon débordant de Parrains et autres 2001, l'odyssée de l'espace. Oubliez les films d'auteur prétentieux qui pullulent dans les festivals caviars. Ne lorgnez plus vers les pépites sorties de nulle part et confectionnées avec trois fois rien, si ce n'est un réel amour pour le Cinéma. Enterrez pour de bon les bockbusters estampillés super-héros qui ne divertissent même pas les plus indulgents.
Irai-je jusqu'à dire qu'il est même nécessaire de rejeter toute culture cinématographique que vous auriez eu l'audace de bâtir au cours de votre triste existence ? Enfin, triste, jusqu'à aujourd'hui. Car l'essence même de ce qui rend un long métrage divertissant, émouvant, passionnant, tout ceci est désormais à votre portée. Pour le prix modique d'une place de cinéma, qui peut être agrémentée, si le cœur vous en dit, d'un pot de pop-corn, maigre réconfort face au bouleversement profond qui vous guette.
Vive la vie.
Vive le Cinéma avec un grand C.
Vive Pacific Rim : Uprising.
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... il a quand même fallu quatre tocards pour écrire le scénario de ce truc.