C'est toujours difficile de noter un film qu'on ne comprend pas, et encore plus d'écrire dessus. Mais c'est ce qui est puissant avec l'art après tout. On est parfois charmé par quelque chose qui nous échappe totalement, embarqué dans un flux inexplicable d'émotions qui vont nous captiver pendant un long moment.
Pacifiction a été tourné en 25 jours avec trois caméras qui tournent simultanément en permanence et contient énormément de passages improvisés ou dictés dans une oreillette pour les acteurs, ce qui est un exercice très compliqué mais qui donne parfois des résultats impressionnants. Je ne serais pas fichu de résumer clairement l'intrigue de ce film tant les discussions et l'action qui s'y déroulent divaguent très souvent pendant ces 2h45. Mais contrairement à Liberté qui m'a mis KO, ce film-là m'a presque hypnotisé.
Les couleurs sont magnifiques, l'ambiance est parfaite, c'est du côté sensoriel que tout se passe et je trouve ça fou qu'une équipe ait été capable de faire ça.