Nous sommes tous des réceptacles des œuvres que nous avons vues.
Dans la marmite de Serra, nous pouvons déceler Twin Peaks, Apolcalypse Now et Yellow Korner.
Twin Peaks pour ce ton parfois léger, ces personnages parfois loufoques (l’amiral), cette intrigue parfois intéressante, ce thème musical lancinant et pour les scènes oniriques (la scène du stade me rappelle la scène de Laura Palmer en boîte de nuit).
L’echo le plus frappant est l’intégration de personnages non réels à l’écran qui ne sont apparement visibles que par le spectateur par moment : L’américain, Ferreira et le gros à chemise fleurie.
Sauf que n’est pas Lynch qui veut.
Apocalypse Now pour cette lonnnnnnngueeeeeeur, la dernière partie du film ne parle de rien, on enchaine les portraits en plan séquence de Magimel à l’instar d’un Kurtz qui philosophait pour ne rien dire avant d’en perdre la tête.
Sauf que n’est pas Coppola qui veut.
Yellow Korner pour ces sublimes images de Tahiti, le cinéaste sait filmer les paysages et mettre en valeur des contrastes, ça personne ne pourra lui enlever.
Sauf que je n’étais pas venu acheter un tableau.
En définitive, le synopsis est aussi le script complet du film, on a juste ajouté des belles images pour meubler 2h40.
Il faut tout de même avouer que le thème du film est intéressant et qu’il est délicat d’administrer un territoire quand on ni la confiance des administrés ni de l’administrateur.