Le chantage, c'est pas bien

Un riche industriel vivant à Los Angeles, et dont la femme a des ambitions politiques, va être victime d'un chantage de la part de trois bandits, qui l'ont filmé à son insu en compagnie de sa jeune maitresse, contre une somme d'argent annuelle. Bien décidé à ne pas payer, cet homme, joué par Roy Scheider, va essayer d'embrouiller les crapules de manière à ce qu'ils s'engueulent entre eux.

Le film est tiré d'une nouvelle de Elmore Leonard, lequel a d'ailleurs participé à l'écriture, mais à l'écran, il n'en reste pas grand-chose. C'est réalisé avec efficacité par John Frankenheimer, alors en perte de vitesse à Hollywood et qui va taper à la porte de la Cannon pour s'acquitter de son travail, et joué avec talent par Roy Scheider, Ann-Margret qui incarne son épouse, et par la jeune Kelly Preston, sa maitresse. On croise aussi John Glover et Clarence Williams III parmi les bandits.

Bien que ça soit survolé dans l'histoire, une partie du film se passe dans le milieu du porno, où on aperçoit des acteurs et actrices comme Ron Jeremy ou Amber Lynn. Ce qui justifie sans nul doute les multiples plans de poitrines, dont un strip-tease.

Mis à part cela, le film ne se distingue pas de la masse des nombreux policiers réalisés dans les années 1980, et surtout pas le synthétiseur de Gary Chang, qui marque bien son époque. Mais il se suit sans déplaisir, surtout grâce à Roy Scheider.