A peine la guerre terminée, Roberto Rossellini s'est lancé dans une trilogie à sonsujet, Païsa étzant le second volet. Il s'agit d'un film à sketches, six pour être exact, qui racontent une facette de la libération du pays par les alliés américains.
Le style néoréaliste de Rossellini est déjà là avec la présence d'acteurs débutants ou d'amateurs devant la caméra, et le tournage le plus souvent en extérieurs. Cela donne un fort sentiment de véracité au sein de villes détruites par les bombardements, comme si la guerre était encore là en filigrane.
De ces six sketches, je retiendrais en particulier la relation entre un soldat américain de couleur noire et un petit voleur, ainsi que la rencontre entre un autre soldat et une prostituée, qui n'est autre que son amour qu'il a croisé six mois plus tôt mais dont il n'a plus aucun souvenir. Les autres ne sont pas en reste aussi, concernant aussi bien la guerre proprement dite que la religion et la résistance, mais je suis frappé par ce sentiment qui relève de l'urgence, Seul le cinquième sketch, Romagna, est peut-être un ton en-dessous.
A noter que le film est partiellement en anglais, dû à la présence des soldats, et que la captation lors de scènes à l'extérieur est parfois compliquée à comprendre, mais Rossellini montre un portrait intéressant de la fin de la guerre vue du côté italien.