Concerning the Pandorum, you ever felt the symptoms?
Pandorum est un des sujets que j'aime le plus défendre. Je n’attendais absolument rien de ce film si ce n’est qu’une énième tentative de copier Alien. J’ai pourtant passé un bon moment en regardant ce film de série B. Pandorum propose une certaine tenssion, non sans charme, qui ne cesse d’augmenter au fur et à mesure qu’il dévoile son intrigue. Enfaite pour être franc, je suis un grand fan du genre Space-Horror avec de longs couloirs angoissants à perte de vue, qu’ils soient lumineux ou non. Malheureusement, j'ai bien du mal à retrouver ce plaisir que j’assimile aisément à quatre films pour lesquelles j’ai beaucoup d’admiration : L'anthologie Alien.
Pandorum est particulièrement lent, les plans sont assez serrés et ne montrent que l’essentiel. Il y a ce silence de mort qui permet une tension de toutes les instances. L’atmosphère est vraiment prenante. L’Elysium est un vaisseau gigantesque, sombre et glacial qui a su me séduire. Les décors sont sobrement réussis. Parfois il y a ces bruits suspects, ce vacarme insolite qui semble venir de la salle du réacteur. L'effet est angoissant, on sent l'angoisse qui monte. Il faut avouer que le film est terrifiant par moments et la claustrophobie n’arrange pas les choses.
Christian Alvart manque peut-être d’originalité dans le fond mais son talent n’est pas à remettre en cause dans la forme de son film. Les détails sont soignés et quelques scènes sont même impeccables. Cependant ce qui à le plus de mérite d’être souligné est la façon dont on nous présente ces horribles monstres. L’effet est un peu bizarre et désagréable quand les affreux sont faces caméra mais le reste est admirablement réalisé. Cette lumière bleue au fond du couloir s’impose intelligemment, les couleurs s'improvisent comme une annonce de mauvais augure. C’est la panique à bord même pour nous, simples spectateurs. Des ombres se laissent apercevoirent et se rapprochent lentement en même temps que la lumière avance. La sensation est si oppressante que jouissive.
Côté scénario Pandorum n’est pas révolutionnaire mais il y a assez de charme pour en séduire plus d'un. On a même le droit à un twist plutôt bien présenté. Tout est bon à prendre, les acteurs sont corrects avec des rôles principaux convaincants mais peut être, parfois, un peu transparent pour d'autres. J'ai beaucoup apprécié Cam Gigandet. Il donne le meilleur de lui en incarnant un égal manipulateur et détenteur d’un secret maladif. Le film se paye même le luxe d’afficher ouvertement des références. Néanmoins, pour ma part, ce n’était vraiment pas nécessaire, voire même stupide. Sur ce point que le film prouve son manque d’originalité et perd un peu en saveur. Le réalisateur insiste avec une scène digne de Predator dans laquelle un des personnages s’arrête de courir pour faire face à un des monstres. Il y a aussi cette héroïne, une superbe guerrière, qui s’est permis de voler les vêtements du clone d'Ellen Ripley dans Alien, la résurrection.
En résumé, Pandorum est une surprise. La peur est un outil que le réalisateur a su marier avec la mise en scène. Le film propose quelque chose d’intéressant tant sur son scénario, son contexte que sur son ambiance. Certes rien d’inventif mais alors ô combien passionnant car ici, c’est réussi. On se laisse bercer assez facilement par ce vaisseau assurément flippant et ses monstres "cheap" mais efficace. Un divertissement à voir et à revoir sans problème. Alien se trouve un héritier de basse fortune mais de bonne qualité. J'adore !