Réalisateur de films d'horreur adultes, Christian Alvart a frappé les esprits avec Antibodies. Suite à ce succès il reçoit le soutien de producteurs américains, Paul Wes Anderson de Resident Evil notamment, pour son quatrième long-métrage. Pandorum n'est pas original, mais c'est un spectacle captivant. Alvart explore le champ de la science-fiction avec talent et ingéniosité. Le ton est sérieux, classiciste et musclé.
Le cadre du film, un vaisseau où se réveillent des astronautes au terme d'un sommeil millénaire, est une antre maudite et sans fin à la Creep. On peut penser à The Descent ou à Event Horizon, lesquels se distinguaient par leurs qualités graphiques et leurs univers cachés surprenants.
Sur le fond Pandorum est probablement assez creux, mais son raffinement en fait un produit de valeur. Le cinéma de Alvart présente souvent cette ambiguïté, s'attaquant à des sujets complexes (ici les fantasmes autour de la création d'un nouveau monde) ou à la psychologie profonde, pour finalement s'épanouir ailleurs. Dans la beauté et la simplicité, plus que la vérité : le style fait le sens.