Pandorum
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Pandorum

Film de Christian Alvart (2009)

De la pure SF (comme on en fait hélas plus trop)

Amateur de SF, ne passe pas ton chemin ! Voici de la bonne vraie science-fiction, comme dans les livres, comme dans les "vieux" films des années 1970 et 1980, comme on n'ose plus vraiment en faire à notre époque où un film doit avant tout être "bankable" avant quoi que ce soit d'autre.

Pourtant, en surface, voilà un gros film de bastons dans l'espace, avec des gros monstres et un gros vaisseau spatial, qui ressemble à plein d'autres films déjà vus. On pense bien sûr à Alien, surtout dans les séquences d'ouverture : 2 membres d'équipage se réveillent d'hibernation dans ce gigantesque vaisseau, mais ils n'ont aucun souvenir de leur mission, d'autant plus que le vaisseau est plongé dans le noir, et qu'il semble vidé de tout autre présence. Quoi que... c'est quoi tous ces bruits bizarres au fond des canalisations ? On dirait des grognements ?

Difficile de raconter plus avant sans supprimer les effets de surprise du scénario. L'idée géniale de ce film, et bien difficile à mettre en scène, c'est qu'au fur et à mesure que l'action se déroule (et ça fait pas semblant de se dérouler...), les protagonistes se rappellent peu à peu le pourquoi du comment de leur présence. Et comme nous suivons les parcours de plusieurs personnages, à divers endroits du vaisseau, toute l'histoire se fabrique peu à peu de manière parcellaire. Et te voilà, toi spectateur incrédule, à tenter de recoller les morceaux tout en combattant ta trouille viscérale lors de certaines scènes particulièrement bien réussies (par exemple, quand il s'agit de marcher sans faire de bruit au milieu d'un nid de créatures dégueulasses mais heureusement assoupies, enfin pour le moment...).

Le traitement du vaisseau spatial a aussi son intérêt. Dans ce genre de film, le vaisseau est un personnage à part entière. ici c'est le parti pris du gigantisme qui prime : pas moins de 60 000 personnes ont embarqué dans cette nef des fous, partie pour un très très long voyage. Concrètement, la production a choisi de filmer une partie des scènes dans une vieille et labyrinthique centrale électrique, quelque part en Allemagne. A l'écran, l'impression de vertige est très bien rendue, corridor après corridor, salles des machines après hangars, etc. On s'y perd bien vite, impossible de dessiner un plan du machin, c'est pratiquement un vaisseau-monde (les lecteurs du roman Rendez-vous avec Rama de Arthur C. Clarke apprécieront).

Bon, bien sûr, les personnages ne sont pas archi-fouillés, mais il y a tout de même des évolutions et des retournements de situation (ou plutôt, des psychologies qui s'effondrent...) qui font qu'on arrive à s'attacher aux principaux personnages.

Le final, assez dans le style "mindfuck", joue beaucoup dans le côté "SF pure et dure" de l'histoire. ça peut déplaire si vous n'êtes pas fan de ce genre. Il y a une dimension grandiose voire grandiloquente qui est assez culottée quand on s'y arrête deux secondes.

Mention spéciale à Dennis Quaid, qu'on n'a pas l'habitude de voir dans des rôles aussi "travaillés" (au niveau du ciboulot).

greguti
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le 1 sept. 2011

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greguti

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