5ème réalisation du cinéaste américain auteur du mythique Fight Club ou encore de Seven, David Fincher conçoit ici un pur huis-clos emmenés par des acteurs de haut rangs tel que Jodie Foster ou encore Forest Whitaker. Epaulé par David Koepp au scénario, David Fincher a toutes les clés en main pour un film prenant. Verdict?
Affectionnant particulièrement les films policiers et thrillers, David Fincher replonge une fois de plus dans son domaine de prédilection à travers Panic Room, son 5ème long-métrage et le 3ème du genre. Ce n’est pas un mal puisque le réalisateur américain conçoit avec élégance ses sujets comme le montre Panic Room.
En effet, grâce au scénario réussi de David Koepp (à qui on doit notamment les scénarios de Mission: Impossible ou encore Jurrasic Park), le film arrive à apporter de la fraicheur malgré un postulat de base qui semblait alambiqué voir déjà-vu. Les uns veulent sortir, les autres veulent entrer. Sous cette équation difficilement soluble, Fincher avec la collaboration de Koepp arrivent, eux, à s’en sortir. A travers un sens aigu de la mise en scène grâce au talent indéniable du cinéaste, cette expérience devient limite pesante tout le long du film.
Cette impression-là est sans doute bien aidée par le fait que le réalisateur connait ses qualités et ses techniques d’école. David Fincher film l’appartement de fonction à ce qu’il prenne la forme d’un labyrinthe comme un piège qui se referme derrière vous où aucune issue finale n’est envisageable. Jouant beaucoup sur l’architecture de la maison (grâce à des zooms, de-zooms ou encore des travelings aériens), le film se donne un style esthétique particulièrement agréable à regarder.
Fer de lance d’un bon film à suspense, la tension véhiculée par un film est indispensable. Ici, elle est assez inégale. Les scènes à grand suspense viendront littéralement vous couper le souffle mais tranche avec une baisse d’intensité notable, caractérisée par une fin médiocre. De plus, l’humour un peu léger de ce long-métrage n’est pas propice pour ce genre de film, cela aidera même grandement à faire redescendre cette tension bien acquise.
Ce sont clairement les seuls défauts du film car même les acteurs sont bons, sans toutefois exceller outre-mesure. On retrouve ici la toute jeune Kristen Stewart alors âgée de seulement 12 ans où elle arrive à tenir son rang de petite fille effrayée et malade portée par sa mère, un peu omniprésente et protectrice, jouée d’une façon brillante par Jodie Foster. Les cambrioleurs, quant à eux, sont joués d’une manière entrainante par Forest Whitaker, Dwight Yoakam et Jared Leto, ayant des personnalités bien distinctes et intéressantes.
Expérimental, David Fincher nous livre ici un thriller haletant s’amusant presque avec ses caméras et son savoir-faire. Malgré ses quelques petits défauts ainsi que sa fin quelque peu décevante, Panic Room monte sur les plus hautes marches des films du genre, auréolé par ses acteurs investis et son scénario oppressant.