Encore un film sur lequel je n'ai pas grand-chose à écrire. Au moins Ada Loueilh a t-elle le mérite de faire court, traitant d'un sujet rarement abordé par le cinéma français : les expatriés obligés de revenir en France après avoir leur vie basculer dans leur pays d'adoption (la Côte d'Ivoire, en l'occurrence). Niels Arestrup est excellent, la jeune Julia Coma nettement moins. Leur relation, empreinte d'une profonde affection tout en laissant poindre de réelles tensions, est plutôt intéressante, évitant le sentimentalisme bon teint.
Maintenant, on reste dans une logique très naturaliste, faisant de « Papa Lumière » une œuvre regardable, mais loin d'être captivante. Ce n'est pas qu'il ne se passe rien, mais tout de même pas grand-chose. Rien ne marque vraiment, ni l'intrigue, ni les situations (un peu répétitives), ni les seconds rôles, malgré une humanité joliment incarnée par Natacha Lindinger et Bruno Todeschini. Au moins est-ce cohérent, avec même quelques bons moments. La réalisatrice a raconté un sujet lui tenant manifestement à cœur, tant mieux pour elle. Niveau émotions et intensité, en revanche, on repassera.