Aymé qu'on vous conseille, et non pas qu'on vous loue
Papa, maman, ma femme et moi est tout simplement la suite de Papa, maman, la bonne et moi sachant (et non, je ne vous gâche rien du premier film en vous l’avouant) que la bonne est devenue l’épouse de Robert entre-temps…
Deux ans plus tard, donc Jean-Paul Le Chanois retrouve sa fine équipe pour une histoire qui commence au départ en voyage de noces et qui s’étalera gentiment sur quelques années de cohabitation…
Oui, parce que, comme le premier film, celui-là fait la part belle aux problèmes de logement des 50’s, avec baby-boom par-dessus, je ne vous raconte pas le bordel, alors on s’arrange, entre l’appart bourgeois du cinquième prévu pour un couple avec un enfant et la mansarde du sixième pas facile de faire vivre les vieux, les jeunes mariés, les multiples arrivages de gosses, pis le cabinet d’avocat qui est toujours à domicile, et le proprio de l’immeuble qui décide d’expulser tous ses locataires…
Avec la mise à la retraite de Fernand Ledoux, la vie va devenir intenable et on se prend à rêver à la maison de campagne, pour les vieux jours, même que Louis de Funès a fait pareil, dans un ravissant vieux wagon de train au milieu des champs… Avec ça, les entrepreneurs d’alors rivalisent de malhonnêteté avec ceux d’aujourd’hui, la vie se complique, Gaby Morlay se fait draguer malgré les dates de péremption, le fils découvre sa première voiture et la mignonne Nicole Courcel voudrait un Lamoureux plus amoureux…
Ce n’est pas si simple en fait, la vie dans les 50’s, mais racontée par Véry et Aymé, ça laisse de jolies bouffées de nostalgie, à la façon du petit Nicolas, avec un autre genre d’humour, c’est doux et chaud comme un vieux pull en laine un soir d’hiver, ceux que l’on se refuse à remplacer, malgré les accrocs, ici ou là, les indémodables, ceux qui font oublier que la moitié de la ville est en train de brailler sous vos fenêtres et qui vous en protègent, paisiblement.