Deux ans après "Papa, maman, la bonne et moi", on retrouve la modeste famille Langlois dans son appartement de Montmartre. Les personnages n'ont pas changé, pas davantage que l'esprit de la comédie et de la mise en scène. C'est-à-dire que l'humour est toujours bon enfant, un peu désuet, manquant de causticité et de subtilité, et que la réalisation de Jean-Paul le Chanois est plutôt terne.
Le cinéaste ne sait pas imprimer une dynamique à la succession de petits incidents familiaux et domestiques qui forment le quotidien d'une famille citadine populaire et ordinaire. Un clan dont l'existence est quelque peu bouleversée par la nombreuse progéniture du fils de la maison (Robert Lamoureux, acteur et narrateur) depuis qu'il a épousé Catherine, et la nécessité de s'installer à la campagne.
Indépendamment de personnages et comédiens, qu'on jugera attachants, l'intérêt du film, aujourd'hui, relève de cette photographie d'une certaine époque, celle des années 50, et d'une certaine population. A cet égard, ce second épisode consacré aux Langlois me semble plus réussi, plus significatif, que le premier dans le registre de la comédie de moeurs.