... Vive les vrais comédiens... Entre 10 jours sans maman, Lucky, Mine de rien, Ducobu 3 il n'y a pas à hésiter une seconde. Papi Sitter est une très bonne surprise... car il faut bien dire que dans la bande-annonce il n'y avait rien.
Voilà donc une comédie populaire où il n'y a pas l'ombre d'un humoriste, et ça marche. Enfin... Pas de Franck Dubosc à l'horizon, pas d'Elie Semoun en blouse grise ni d'Omar Sy derrière un traineau... ils sont trop chers, pas drôles, pas libres et trop mauvais. Le seul problème c'est qu'ils font des entrées. Tant pis on s'en passera. Il y a encore de vrais comédiens. Cette prouesse est signée Philippe Guillard. Il sait qu'en réunissant à nouveau à l'écran, Olivier Marchal et Gérard Lanvin, les deux derniers salles gosses du cinéma français, il tient quelque chose. Le couple parfait. C'est du Pierre Richard / Gérard Depardieu, du Jacques Villeret / Thierry Lhermitte, du Louis de Funès / Bourvil... etc. Voilà une comédie qui s'assume comme savait en faire Édouard Molinaro ou Francis Veber. Le secret d'une bonne comédie repose sur une idée simple. Le conflit des générations dans toute sa splendeur. Une môme rebelle très énervante, amoureuse, paresseuse est confiée pendant quelques semaines à ses deux papis. Gérard Lanvin y campe André Morales, un ancien flic psychorigide dont l'unique et dernière mission est de faire passer le bac à sa petite fille tandis qu'Olivier Marchal incarne Teddy Bardolino, un personnage haut en couleurs à la moralité plus que douteuse. Ce sont de véritables frères ennemis dont les disputes épiques et jubilatoires nous rappellent celles de la Guerre des Roses et l'ambiance particulièrement réussi de mon beau-père et moi avec Robert De Niro. Ici pas de malaise, on rit tout simplement et l'on retrouve le Gérard Lanvin de mes meilleurs copains. Que les humoristes de stand up restent sur leurs planches et que les comédiens, les vrais reviennent au cinéma. On attend la suite...