Paprika
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Paprika

Film de Tinto Brass (1991)

Ce cher Tinto Brass est l’auteur émérite du « Caligula » (1979) avec Malcolm McDowell et des non moins sulfureux « Salon Kitty » (1976), « Miranda » (1985) (déjà chroniqué dans le « Poiscaille » n°8, février-mars 2011) ou encore « Monamour » (2006). Il se veut le chantre d’un érotisme soft au style difficilement définissable, mais que l’on reconnaît au premier regard. Le cinéaste, surnommé (à juste titre !) Il Maestro del Culo applique ici sa patte sur un sujet qui semble fait sur mesure pour lui : les derniers jours des maisons closes en Italie, à la fin des années cinquante...

L'histoire suit les pérégrinations de Paprika, jeune vénitienne bien en chair, au sein de différents bordels de luxe à travers l'Italie. Plusieurs fois, elle tentera d'arrêter son activité, mais finira par y trouver son compte...

Les anciennes maisons closes vues par Tinto Brass font ici partie, à tort ou à raison, d’un passé totalement idéalisé. Le cinéaste, dans un déluge de formes plus que généreuses, nous montre ce type de prostitution comme un véritable paradis de sensualité, plus proche d’une toile de Rubens ou d’une statue antique que d’un quelconque cliché. Au final, une ode à la polissonnerie réalisée avec maestria.


(cette critique a été publiée dans le magazine satirique liégeois "Le Poiscaille" en décembre 2011)

JJC
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le 12 nov. 2022

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