Critique de Paprika par Serge LEFORT
L'histoire très classique d'une femme qui se prostitue pour aider son fiancée est le vague prétexte des fantasmes de Tinto Brass pour les gros seins et les gros culs.
Par
le 30 janv. 2024
Ce cher Tinto Brass est l’auteur émérite du « Caligula » (1979) avec Malcolm McDowell et des non moins sulfureux « Salon Kitty » (1976), « Miranda » (1985) (déjà chroniqué dans le « Poiscaille » n°8, février-mars 2011) ou encore « Monamour » (2006). Il se veut le chantre d’un érotisme soft au style difficilement définissable, mais que l’on reconnaît au premier regard. Le cinéaste, surnommé (à juste titre !) Il Maestro del Culo applique ici sa patte sur un sujet qui semble fait sur mesure pour lui : les derniers jours des maisons closes en Italie, à la fin des années cinquante...
L'histoire suit les pérégrinations de Paprika, jeune vénitienne bien en chair, au sein de différents bordels de luxe à travers l'Italie. Plusieurs fois, elle tentera d'arrêter son activité, mais finira par y trouver son compte...
Les anciennes maisons closes vues par Tinto Brass font ici partie, à tort ou à raison, d’un passé totalement idéalisé. Le cinéaste, dans un déluge de formes plus que généreuses, nous montre ce type de prostitution comme un véritable paradis de sensualité, plus proche d’une toile de Rubens ou d’une statue antique que d’un quelconque cliché. Au final, une ode à la polissonnerie réalisée avec maestria.
(cette critique a été publiée dans le magazine satirique liégeois "Le Poiscaille" en décembre 2011)
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Créée
le 12 nov. 2022
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