Paranormal Activity 4 par Giallover
Entre le premier et le quatrième volet de la franchise, le budget de production est passé de 70 000 dollars à 5 millions de dollars, mais, comme on ne change pas une recette qui marche, le concept reste inchangé. Les prises de vues nocturnes, en infrarouges, les plans souvent fixes, les longues plages d'attente, ainsi que les grondements sourds et sons aigus, signes avant-coureurs de manifestations paranormales, sont donc au menu.
Il y a cependant des petites fantaisies qui injectent leur dose d'inattendu dans ce programme que l'on commence à bien connaître. La Kinect a ainsi été sollicitée. En mode vision nocturne, elle émet des rayons infrarouges qui se matérialisent à l'écran en une nuée de points verts, apportant une étrangeté supplémentaire aux images, aussi esthétique que perturbante. Henry Joost et Ariel Schulman, exploitent aussi le potentiel des webcams, qui, via un Mac portable, permettent de circuler dans la maison, et se substituent à divers points de vue. Le spectateur se retrouve ainsi dans la même position - impuissant, tenu à distance des événements par un écran - que l'interlocuteur de l'adolescente chez qui les phénomènes se produisent. A d'autres moments, cette webcam fait office de caméra subjective, qui nous place dans les pas de l'héroïne.
Côté frousse, les premiers sursauts se font attendre. Certaines redites avec les précédents épisodes ne nous sont pas épargnées, et les deux réalisateurs abusent considérablement des coupes brutales et des faux raccords. Ceci-dit, certaines scènes ont une belle intensité. Les cinq dernières minutes ont tout du tour de montagnes russes : en ne laissant qu'un faible répit entre deux pics d'effroi, elles délivrent un bon shoot d'adrénaline.