Je m'étais fait arnaquer déjà en allant voir le premier paranormal activity au cinéma, influencé par le buzz. Même Spielberg en disait du bien, et le type a fait Jurassic park, faut me comprendre... Finalement c'était la pire merde pour laquelle j'ai payé une place de ciné dans ma vie, jusque là. Je pensais ne jamais revoir un opus de cette série (sigh... rien que de penser qu'ils en ont fait une saga...), mais il fallait que je voie the marked ones pour le boulot. Je vous jure.
Il s'agit d'un spin-off, destiné clairement au public latino, puisque c'est à cette communauté qu'appartiennent les personnages.
Le "film" (urhg, non je peux pas dire ça), ce truc a eu plus de budget que le premier opus, enfin tout est relatif. Il y a plus d'acteurs, et plus de décors, mais ça reste le degré zéro du cinéma : c'est filmé avec une caméra de poing amateure, il n'y a aucune esthétique, aucune mise en scène, le son casse les oreilles, le cadre est moche, et le montage chaotique laisse à penser que le réalisateur a laissé improviser les acteurs, se disant que le monteur allait couper comme il pourrait. Ca donne des bouts de scènes découpées n'importe comment, s'arrêtant en plein milieu d'une phrase ou d'une action.
Au bout de 2mn seulement, je me plaquais déjà les mains sur le visage, en me lamentant "qu'est-ce que c'est merdique". Chose que j'ai fait pendant 1h20.
Les scènes où il se passe des trucs vaguement suspects sont entrecoupées par des scènes de vie dont on n’a absolument rien à foutre (les personnages qui font danser un chien…)
Les scènes s’enchaînent sans réflexion, sans cohérence, sans réelle structure. Au bout d’une heure de film, il y a encore des personnages qui apparaissent et dont on ne connaît pas l’identité.
Vu comme on passe d’une scène à une autre abruptement, on ne peut pas vraiment dire qu’il y ait de la place pour un approfondissement de la personnalité des héros, mais ils m’ont tout de même paru antipathiques, apparaissant comme le cliché habituel de l’ado tel qu’il est perçu par le cinéma hollywoodien : ils fument de la weed, et font des blagues pas drôles, dont une bonne partie porte sur le cul. Je pense que le pire moment censé être comique, c’est quand le héros se fait dessiner une bite sur le visage quand il dort ; un dessin qu’il garde tout du long d’une scène juste après, censée être grave.
La moitié du temps, les répliques des personnages se résumeront à "oh shit", "oh fuck" ou "what the fuck ?!". Et ce avant même l’arrivée du paranormal. Je me souviens pas d’un autre film où j’ai entendu aussi souvent ces trois expressions.
Je ne crois pas avoir raté quelque chose, ou alors c’est en détournant le regard pendant 5 secondes, mais tout d’un coup les personnages trouvent une sorte de Necronomicon du pauvre, une sorte de carnet de notes où l’on voit des dessins sataniques. Il y est question de sorcières, de démons, et d’un portail qui permet de voyager dans le temps (set-up !).
A part ça, le paranormal se manifeste par le biais d’un jeu de Simon qui fonctionne comme une planche de Ouija, permettant de parler avec les esprits. Je ne blague même pas, c’est dans le film !
Le héros, à un moment, sort un fil du coin de son œil, à la David Blaine.
Et sinon, il y a pleins de jump-scares. Mais des jump-scares qui ne m’ont pas une seule fois fait sursauter, c’est dire l’ampleur du fail.
Mais quand on y pense, on se rend compte qu’il ne se passe vraiment rien dans ce film. L’intrigue n’avance pas, au bout de 40mn on s’aperçoit que l’histoire n’a même pas réellement démarré. C’est quand même un exploit de meubler à ce point.
Au final, on rit un peu, nerveusement, tant c’est mauvais. Et on s’enfonce de plus en plus dans la merde, comme dans des sables-mouvants.
Putain, pourquoi le héros se planque dans un placard, pour échapper à une horde de sorcière, dans leur propre demeure ?
La conclusion, qui fait le lien avec le premier épisode de la série, est assurément le passage le plus con, le plus absurde, non-sensique, ridicule, et risible.
(spoiler : pourquoi quand arrive le mec à la caméra, elle appelle son copain, pour le poignarder à ce moment-là ? Ca n’a absolument aucun putain de sens, bordel).
Bon, si je dois être honnête, il faut au moins reconnaître le talent des acteurs. C’est pas souvent qu’on voit des acteurs latinos mis en avant, mais pourquoi faut-il, là, que ça soit le cas dans un tel étron ?
Je ne comprends pas, comment des gens peuvent apprécier de la merde pareille ? Ca me dépasse.
Ce truc est la pire merde que j’ai vue depuis paranormal activity 1, c’est tout dire.
Que ça soit sorti au cinéma, c’est tellement désolant, c’est à en pleurer.