Paria, quand j'ai commencé à le regardé, avec son look documentaire ultra sale et ses clodos de bel alois, je me suis dit "Ho bordel, on dirait un épisode de Striptease (l'emission de FR3), génial".
Mais en fait, Paria, c'est plus que ça. C'est l'histoire de Victor, un jeune mec un peu branleur avec une jolie gueule qui se fait dégager de chez lui après avoir perdu son taf de livreur de VHS. Il se retrouve à la rue le jour du nouvel an 1999 et il va lui arriver pas mal d'aventure (et il lui est arrivé pas mal d'aventure pour en arriver là, le film est globalement un gros flash back),il va tomber sur une jolie gonz dont il tombe amoureux direct, se faire pote avec Momo, un sans abri plutôt magouilleur et vivre le nouvel an dans la dèche à Paris (mais pas à Londres, Orwell RPZ). Dans une certaine mesure on suit aussi Momo qui se trimballe une histoire de mariage arrangé plus ou moins sordide.
Nicolas Klotz (et Hélène Perceval au scénar) on construit le film à partir de recherches diverses et variées sur ces gens que la société rejettent et refuse de voir, les parias (ouai le titre du film est thématique et tout, en même temps j'aurais mal vu le film s'appeler Ninja Vengeance 6: Rising), et dresse un portrait attachant de cette société de l'ombre qu'elle dépeint. Ce qui me fascine avec le travail de Klotz et Perceval, c'est leur façon d'intégrer de l'optimisme dans leurs films, La Blessure est du même tonneau, c'est la merde tout du long et finalement, la fin nous offres une petite pointe d'optimisme, un rien, un détail, un sourire, un regard complice, mais c'est stylé putain.
Autant j'ai pas méga kiffé la blessure, autant Paria est un inrattable.