Il y avait comme un air de défi entre Cédric Klapisch et moi ce matin là dans la salle de projection. Il venait avec son film, je venais avec mes a priori. J'avais en mémoire ses deux derniers films, déjà avec Romain Duris, L'auberge espagnole et Les poupées russes, qui m'avaient laissé interdit, déçu. Confortablement calé dans mon fauteuil, quand la projection a débutée, j'ai abordé ce sourire mauvais de celui qui allait, de toute évidence, pouvoir préparer une critique assassine.
Pierre (Romain Duris) est un jeune parisien qui tombe malade, et dont la soeur Elise (Juliette Binoche) va s'occuper en s'installant chez lui avec ses trois enfants. Autour de cette histoire gravitent une multitude de personnages de nos vies de tous les jours. Un prof, une étudiante, un architecte, une assistante sociale, un maraicher, un jeune immigré, des filles qui bossent dans la mode, une boulangère, ... Tout ce beau monde vit, se croise sans se connaitre, s'observe, s'aime, se repousse, se cherche.
Pierre va peu à peu voir le monde différemment, et commence à ne pas regarder de la même façon sa ville et les gens qu'il y croise. Tous ces personnage que seul Paris réunit vont finalement interagir, simplement se croiser, peut-être s'aimer ou se blesser.
Film édulcoré, rempli de couleurs, il réunit un casting impressionnant, avec Romain Duris et Juliette Binoche entourés de Fabrice Luchini, Albert Dupontel, François Cluzet, Karin Viard, Gilles Lellouche, Mélanie Laurent, Zinedine Soualem, Julie Ferrier, Olivia Bonamy, ... Sensiblement brillant, Paris est très certainement la mosaïque la plus belle de l'année. Bravo monsieur Klapisch.
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