Romain Duris va mourir. Tout au moins, son coeur malade, ne lui laisse que peu d'espoir quant à une longue existence. A moins qu'une transplantation cardiaque... Mais il n'en est pas là.
Lui, danseur professionnel et passionné, se retrouve désœuvré. Et sans ressource. Maintenant qu'il va mourir, il acquière un sens aigu de l'existence. De la chance d'avoir un avenir. De faire des projets. D'être heureux. De faire de nouveau l'amour à une femme... Aussi regarde-t-il les autres d'un autre oeil. Avec une pointe d'envie.
Parmi les autres, il y a Laetitia, une belle étudiante qui vit en face de chez lui. Il y a Roland (Lucchini) qui est historien et qui trouve sa vie un peu vide jusqu'à ce qu'il remarque ladite Laëtitia parmi ses étudiantes. On trouve aussi des maraîchers qui naviguent entre Rungis et les marchés. Ou Philippe, le frère de Roland qui va bientôt être papa. Et Juliette Binoche, la grande soeur de Romain Duris, qui n'a plus d'homme dans sa vie...
Un portrait de Paris à travers les tranches de vie de parisiens de différents horizons. Des visages heureux, tristes, résignés ou souffrants. Du sud ou du nord. Aisés ou à l'avenir incertain. Ce film est la juxtaposition de plusieurs tableaux qui se mêlent parfois les uns aux autres. Des touches impressionnistes qui peuvent être analysées chacune séparément ou comme formant un tout à l'intérieur des limites du périphérique.
C'est souvent touchant, drôle. Parfois grave. Pas toujours juste (quelques situations bien improbables, mais après tout... pas impossibles). Lucchini est une fois encore impeccable. Romain Duris également. On retrouve aussi avec joie des acteurs de talent comme Juliette Binoche ou François Cluzet. Au final, un très beau film sur Paris et ses habitants. Un très beau film qui m'a donné une belle soirée de cinéma.