Le film était devenu invisible jusqu'à sa sortie en dvd en 2011 qui lui a redonné toutes ses lettres de noblesse, et raconte la libération de Paris en 1944, où les armées françaises et américaines ont pu déloger l'occupant allemand.

Pour avoir toutes les chances de son côté, le producteur Paul Graetz voulut un casting absolument incroyable (décrit dans la fiche), quitte à ce qu'un acteur ne fasse qu'une présence de quelques secondes pourvu que son nom soit sur l'affiche. Ainsi, Kirk Douglas apparait dans le rôle du Général Patton, mais il ne reste que 30 secondes dans le film. Idem pour Jean-Louis Trintignant qui n'est là que pour quelques instants.On pourrait dire de ça de chaque acteur, mais il y en a deux qui sortent un peu du lot ; Claude Rich, qui joue deux rôles, et Gert Fröbe, qui est le général allemand censé exécuter les ordres d'Hitler, à savoir faire "brûler Paris" pour éviter la capitulation.

Écrit, entre autres, par un certain Francis Ford Coppola, ce film se veut à la fois documentaire, avec des scènes d'archives insérées dans l'histoire sans aucune rupture, et spectaculaire avec des scènes de bataille en plein Paris, et une figuration très importante, et l'apport de l'artillerie lourde (comme des chars), et je dois avouer qu'il y a comme une fibre patriotique qui s'éveille en voyant ce film, car la portée documentaire le rend parfois très émouvant.
Ainsi, les scènes de liesse représentent quelque chose de fort, inimaginable pour des gens de notre époque, et avec cette volonté manifeste de bien faire, aussi bien dans l'histoire que fut la réalité.
D'ailleurs, et c'est un peu bête, mais très payant, les dernières images du film sont en couleurs avec des plans aériens de Paris, qui a l'air de resplendir après ces temps difficiles.

La durée du film (près de 3 heures) ne doit pas effrayer, car c'est un excellent film, où la sincérité du projet, bien que ça veut aussi passer pour une superproduction, hurle à chaque instant.
Il est juste dommage que Sidney Lumet n'ait pas réalisé le film, comme ce fut envisagé, mais la présence très habile de René Clément fait qu'on ne perd pas du tout au change, et c'est ce qui compte !
Boubakar
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le 31 janv. 2012

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