Après un premier court-métrage en 1999 avec Dieu, que la nature est bien faite !, mettant en scène notamment un certain Gad Elmaleh, Sophie Lellouche continue donc sa carrière au cinéma 13 ans plus tard avec Paris-Manhattan, comédie française traitant un sujet Allenien. Suffisant pour en faire un bon film?

Pour un premier coup d’essai, Sophie Lellouche pensait frapper fort en montant un casting prestigieux sur le papier en la compagnie de Patrick Bruel, acteur à ses heures perdues dont le film Le Prénom a fait un carton au box-office, et la plus discrète Alice Taglioni, jouant notamment dans Ca$h ou encore plus récemment dans La Proie. Malheureusement, Il faut bien croire que ce sont les seuls atouts (et encore) de ce long-métrage. Effectivement, Paris-Manhattan peine à convaincre pour plusieurs raisons. D’une part, malgré une très faible durée, le film s’enfonce dans ce qu’il y a de pire pour un rom-com: des dialogues tirés par les cheveux et une crédibilité artistique proche du néant.
En effet, en se posant volontairement en vrai/faux Woody Allen, Patrick Bruel ne convainc pas et pire, s’englue dans des tirades ouvertement tirées des films du cinéaste américain pour un résultat insupportable. Si Alice Taglioni apporte un peu de fraîcheur, rien dans son jeu ne suscite l’engouement pour cette comédie.
D’autre part, et malgré un postulat qui pouvait ouvrir une jolie porte, les ficelles de ce scénario sont grosses comme une maison. Outres les histoires annexes plutôt inutiles et pauvres en contenue, les scènes sont mal mises en scènes et peu crédibles. Ce n’est pourtant pas l’apparition de Woody Allen himself en fin de film qui viendra changer la donne. Sa prestation n’apporte rien à Paris-Manhattan mais viendra néanmoins vous faire sourire.

Paris-Manhattan est au final un premier film raté. Ennuyant voir même déprimant, rien ne sauve ce long-métrage malgré un hommage à Woody Allen hasardeux qui n’est tout simplement pas bon.
Son format très court est peut-être la seule bonne nouvelle du film. En effet, l’heure et les 17 minutes passent malgré tout assez vite.
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le 27 août 2012

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