Un film qui donne faim .... et soif !

Dans la famille Coppola, après le père, le neveu, le fils, la fille, la petite-fille, et j'en oublie, voici la mère, à savoir Eleanor qui, à 80 ans, réalise son tout premier film, après avoir (co) réalisé le documentaire sur le tournage d'Apocalypse Now ou de Marie-Antoinette.

L'histoire est au fond très simple ; à Cannes, un producteur doit partir à l'étranger sur un tournage, laissant sur place son épouse, souffrante des oreilles, et son assistant, qui se propose de la ramener à Paris dans sa vieille 504. Et donc voilà les deux partis dans un road movie à la française, avec une vision très américaine de l'ensemble, à savoir qu'ils vont visiter des monuments (comme le Pont du Gard ou des cathédrales), discuter de leurs vies, mais surtout s'arrêter fréquemment dans les meilleurs restaurants tout en remontant très lentement vers Paris.

La vision qu'ont les Américains de la France passe par ces décors de carte postale, la Provence, mais aussi de la nourriture, avec dégustation de fromages et de vins du meilleur cru, et surtout du comportement des Français. Où nous passons pour des dragueurs, on n'arrête pas de manger, nous ne sommes pas doués en mécanique, et j'en passe.
Arnaud Viard, que je ne connaissais pas, joue assez bien cet assistant qui semble avoir d'étranges arrières-pensées malgré sa grande sympathie envers la femme de son patron, mais c'est surtout le plaisir de revoir une lumineuse Diane Lane, qu'on n'avait pas vu dans un premier rôle depuis longtemps, que je trouve d'un charme fou. Ce voyage sera pour elle l'occasion de se découvrir un peu plus, et de voir que la vie qu'elle a avec son mari, que joue brièvement Alec Baldwin, n'est pas si parfaite que ça.

C'est le genre de film complètement inoffensif, car il n'y a pas vraiment d'enjeux, mais c'est un chouette road movie à la française vue par une Américaine, en l'occurrence Eleanor Coppola, qui a très bien su s'entourer pour la partie technique, en partie française.
Par contre, vu le fromage et le vin qu'ils s'envoient au cours de leurs pérégrinations, difficile de sortir de là sans avoir envie de manger...