Un titre qui passe bien mal de nos jours ; c’est sans connaître les rôles de Gassman, toujours génial dans des interprétations aussi diversifiées dans les gestes que par le physique, qui a cette qualité rare de toujours être lui-même quel que soit le personnage. Il est évidemment la pierre angulaire des sketches de Scola, ce maître de la scuola galante pour qui les femmes sont des objets, mais nobles, des James Bond Ragazze caractérielles dans son grand bal.
Mais l’acteur ne fait pas tout : les courts-métrages ont aussi ce mérite de ne pas trépider autour de leur thème – un vice dans tous les cas – comme ils le font chez Risi. Les plus longs font même de la place à la fois à l’humour, au comique de situation discret – pas de vaudeville –, et à un ridicule qui arrive étrangement à se transformer en émotion sous sa coquille d’extravagance. Le thème est macho et étroit, mais les sketches les moins intéressants laissent au moins avec des yeux étonnés.
Quantième Art