You Freud, me Jane !
Marnie marque la fin d'une époque pour Alfred Hitchcock, la fin d'un âge d'or et d'un succès immense, en plus d'être sa dernière collaboration achevée avec le génial Bernard Herrmann à la...
le 9 sept. 2016
36 j'aime
2
Marnie est une jeune femme qui va de boulot en boulot en tant que secrétaire, en emportant à chaque fois l'argent de ses employeurs, en employant à chaque fois une nouvelle identité. Son nouveau patron repère assez vite son manège, mais pris de sentiments à son égard, va voir jusqu'où elle peut aller.
J'ai souvent lu que Marnie était un Hitchcock mineur, sans trop savoir pourquoi, il n'a pas la renommée de Psychose, et pourtant, j'ai trouvé que c'était formidable, car au fond extrêmement complexe sur la psyché de la femme ET de l'homme.
Cette secrétaire, incarnée par Tippi Hedren, a un comportement disons particulier, qui a une peur panique des hommes, qui déteste les éclairs, et réagit violemment à la couleur rouge. Quant à son patron, joué par Sean Connery, il est parfois le contraire de ses intentions, à la fois psychologue envers sa compagne, puis épouse, doux et empli de pulsions sexuelles. C'est aussi ça qui fait le sel de ce film vraiment étonnant, où les surprises sont nombreuses, avec des acteurs tous impeccables, bien qu'il faut toujours se faire à l'accent écossais parfois très prononcé de notre ami Sean, mais comme il est beau et charismatique, on pardonne. Quant à Tippi Hedren, elle rejoint la longue liste des héroïnes Hitchcockiennes blondes, mais ses névroses, je dirais sa folie, la rendent intéressante.
Bien évidemment, mieux vaut en dire le moins possible, mais on sent que le réalisateur aime tourner autour du pot quant à ses obsessions (sexuelles ?), et quelle mise en scène ! La seule scène du flashback, avec ce travelling compensé donne l'impression, avec ce simple effet, que nous sommes ailleurs.
Il faut aussi souligner la musique de Bernard Herrmann, qui donne une sensation de mélancolie, qui est d'ailleurs la dernière composée officiellement pour Hitchcock, et tout ça donne une très grande réussite, d'autant plus forte que je ne m'y attendais pas.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 10 févr. 2020
Critique lue 459 fois
10 j'aime
D'autres avis sur Pas de printemps pour Marnie
Marnie marque la fin d'une époque pour Alfred Hitchcock, la fin d'un âge d'or et d'un succès immense, en plus d'être sa dernière collaboration achevée avec le génial Bernard Herrmann à la...
le 9 sept. 2016
36 j'aime
2
Je cherchais un film à chroniquer pour rendre hommage à Sean Connery, mais comme c'est un acteur dont je suis particulièrement fan, j'ai presque chroniqué tous ses films importants, par chance, il...
Par
le 1 nov. 2020
34 j'aime
20
J'aime beaucoup Hitchcock. Mais là, mmm, nan. Le pitch de départ était plutôt séduisant, la jaquette parlait de "paroxysme en matière d'angoisse"; le tout par ce cher Alfred, dont je continue à...
Par
le 7 sept. 2011
29 j'aime
31
Du même critique
(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...
Par
le 18 févr. 2022
44 j'aime
Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...
Par
le 11 nov. 2012
44 j'aime
3
Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...
Par
le 15 sept. 2013
42 j'aime
9