Ou comment le simple devient simpliste

L'envie de nous raconter une passion simple n'était à aucun moment une mauvaise idée, mais si j'ai failli quitter la salle au bout d'une quarantaine de minutes, c'est à cause de la façon de traiter cette passion, non pas de manière simple mais simpliste


Simpliste, c'est ce qui résumera la réalisation, la direction d'acteurs, la qualité des dialogues, le rythme assommant du film. Dès les premières minutes, je l'ai ressenti, quelque chose n'allait pas fonctionner avec ce film.


L'ennui n'est pourtant pas une mauvaise chose à filmer, tout comme la frustration où l'attente, c'est la façon d'appliquer visuellement et émotionnellement ces étapes humaines qui font tout, et la pauvreté de ce que j'avais devant les yeux ne rendait pas cela intéressant à regarder.


Le simple devenu simpliste vire rapidement au superficiel, tant l'ennui s'installe avec aucun espoir de remonter le tout. Il est si triste de se dire que le film a été tourné en pellicule, de se dire qu'on a perdu tant de bobines pour faire ça.


Je n'ai aucun grief contre la réalisatrice ou son casting, et je tiens à préciser que je ne prends jamais de plaisir à ne pas aimer un film, peux être un peu, mais quand l'expérience se révèle aussi intéressante que surréaliste. J'aurais voulu y croire, j'aurais voulu ne pas m'ennuyer devant ce film, j'aurais voulu soutenir son personnage principal face à toutes les épreuves difficiles qu'elle traverse, mais l'instant cinématographique proposé ne m'aide à aucun moment à aller dans ce sens.


Je voulais aimer "Passion Simple", j'en suis ressorti après avoir vécu un moment de cinéma désagréable et agaçant. J'aurais voulu que "Passion Simple" ne soit pas l'un des pires films de l'année à mes yeux, et c'est malheureusement le cas.

Kiberen
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le 25 août 2021

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