De ce film avant que je le découvre, j'en connaissais la chanson "Knockin'on heaven's door" que j'ai découverte grâce à la reprise excellente d'Avril Lavigne, avant d'en venir à la version originale de Bob Dylan et donc à la scène qu'elle illustre. Ainsi que le film avait été remonté et que le tournage fut difficile à cause de l'alcoolisme de Peckinpah. Près de cinquante ans après, il s'agit probablement de son film le plus célèbre et célébré.
Revenant au western après des drames et polars mais ayant toujours un peu des références au western, le réalisateur partant d'un scénario de Rudy Wurlitzer qu'il a remanié, montre la traque de Pat Garrett, ancien hors la loi devenu shérif contre Billy the Kid, célèbre tueur.
Pourtant, ce que le film sous-entend (ce qui n'était pas le cas réellement), avant de jouer au chat et à la souris, et surtout avant que Pat Garrett aspire à une vie tranquille et même si pour cela il a du se "vendre", les deux hommes étaient amis, ayant fait quelques beaux coups ensemble et que Billy était même le plus honnête des deux.
Si le film est aujourd'hui surtout célèbre pour ses scènes de fusillade et la musique de Bob Dylan, les dialogues sont très importants, nous apprenant, mine de rien, plein de choses sur les personnages et aussi, nous faisant bien marrer par quelques répliques bien punchys.
En fait, ce qui est raconté, c'est une solide histoire d'amitié qui a volée en éclats, lorsque Pat a changé de camp - en apparence et que si il doit traquer son ancien ami Billy, jusqu'à la mort, il le fera. Tandis que Billy reste toujours lui-même avec ses valeurs, ses anciens camarades.
Et alors que Billy qui est un tueur notamment on le rappelle est censé être détestable puisque c'est le méchant, il y est quelqu'un de très jovial, gourmand en chair, sauvant la vie même de plusieurs personnes, alors que Pat, lui est sec, humilie, châtie et va aller jusqu'au bout pour remplir sa mission. Toute fois, il existe tout de même un respect entre les deux hommes, Pat veut jouer la partie à sa façon mais refuse d'humilier, même post-mortem, Billy.
C'est un chemin aussi bien l'un pour l'autre, pleine de désillusions, de cadavres qui s'amoncellent, peut-être rédempteur aussi. L'ouverture du film nous montre que la fidélité de Billy est réciproque et reste ancré dans chaque personne à qui il a pu se lier. Et que grâce à eux notamment qu'aujourd'hui, Billy est une légende et pas vraiment Pat. Une question de valeurs.