Twin Peaks
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D'une boite d'allumette Paterson écrit un poème d'amour pour sa dulcinée. Voilà comment le film débute.
Il ne se passe pas grand chose dans la vie de Paterson. Entre son travail de conducteur de bus, la promenade quotidienne de son chien et ses soirées dans le bar du quartier, on suit sont quotidien sans jamais se lasser. Plutôt que de nous ennuyer, Paterson est une vraie réflexion sur le monde d'aujourd'hui ( peut-on se passer du Smartphone au 21ème siècle), les relations amoureuses et les projets que l'on as. La magnifique Goshifteh Farahani en épouse dévouée toujours prête à faire de nouvelles choses nous pousse à réaliser nos rêves et à explorer notre créativité. Elle ne s'arrête jamais de peindre, dessiner, cuisiner jouer de la guitare...
Pour moi ce film est pleins d'espoirs. A l'ère de la génération 2.0 vouloir une vie éloigné des réseaux sociaux et baignée dans une routine quotidienne tranquille se fait plutôt rare. Pourtant on envie ce sentiment de stabilité et ce couple qui croit en la créativité de l'autre. Adam driver est aussi remarquable dans ce rôle à l'antipode de son personnage dans Star Wars. Ici, personnage plus réaliste, empathique et rêveur que l'on aimerait rencontrer ou avoir comme ami.
Un Jim Jarmuch proche des films de Hong Sang So sur la question du temps ( répétition) et du hasard ( rencontres). Les rencontres que l'on fait influencent notre vie. Si Paterson n'avais pas rencontré ce poète japonais ce serait il remis à la poésie? Et nos rêves ont il eux aussi un impact dans notre vie? Suite aux rêves de jumeaux de sa compagne, Paterson ne cesse d'en croiser.
Profondément humaniste, au final, Jim Jarmuch nous montre qu'il nous suffit de pas grand chose pour être heureux.
Créée
le 10 janv. 2017
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