Après Moonlight, Noces, Lumières! et Logan, Patients est le nouveau coup de poings de 2017. C'est le premier film de Mehdi Idir et Grand Corps Malade. Il est adapté du livre écrit par Grand Corps Malade.
Patients met en scène le combat quotidien de plusieurs personnes refusant d'abandonner et tentant de réapprendre à vivre. Leur thérapie passe par l'entraide, l’humour et la force mentale. Tout ces éléments réunit ne font qu'un et forment un film bien singulier. Au gré d'une partition musicale parfaite, l'histoire traverse plusieurs phases aussi drôle, tristes que subtiles. Sans jamais verser dans la pathos, on s'attache très vite à des caractères qui n'ont rien en commun si ce n'est leur handicape.
La bataille mentale qu'ils livrent force le respect et nous fait vite redescendre sur terre. On a déjà conscience de tout cela, mais le long-métrage sans jouer les moralisateur veut nous faire comprendre une chose essentielle, certainement la plus importante de tous, les handicapés sont des personnes normales et doivent être respectés en tant que tel. Rassurez-vous, cette thématique est développées avec intelligence et illustrée par des séquences réalistes, des personnages (autant personnel de santé que tétraplégique) hauts en couleurs.
Si Patients est si singulier, c'est par aussi sa poésie. La proposition artistique est réelle et sert toujours le propos. Ce mélange musical et visuel donne naissance à des séquences d'une beauté folle. Elles sont bouleversantes, mélancoliques et lumineuses. L'espoir et le bonheur sont à porté de mains, ce chemin semé d’embûches est un parcourt initiatique qui tracera les lignes de l'avenir en se battant au quotidien.
Une belle leçon d'humilité, une oeuvre artistique remarquable, un film transcendant.