En 1943, Eisenhower charge George Patton, général 4 étoiles de remettre de l'ordre en Tunisie après que les troupes américaines aient été défaites à Kasserine par l'Afrika korps de Rommel.
Patton reprend les choses en main et engage une remontée vers la Sicile qui s'apparente vite à un challenge avec un autre gradé qu'il n'apprécie pas: le maréchal britannique Montgomery.
En 1970, Franklin J. Schaffner brosse dans un film fleuve scénarisé par Coppola le portrait d'un général qui ne faisait pas l'unanimité, le général Patton. Grande gueule, brutal avec ses hommes, à la limite de l'insubordination avec ses supérieurs, Patton jouera pourtant un rôle capital durant la seconde guerre mondiale contre la meilleure armée du monde, l'armée allemande.
Le biopic dressé par Schaffner brosse le portrait d'un général pas comme les autres, profondément anticommuniste, croyant à la réincarnation et passionné d'Histoire. Malheureusement pour lui, l'homme rêvait d'entrer dans l'Histoire et il sacrifia inutilement dans des combats perdus d'avance des hommes de ses divisions. C'est son manque d'empathie manifeste (il gifla un soldat à l'infirmerie entré en dépression) qui provoqua pourtant sa disgrâce lors de la campagne de Sicile. Mis au placard, il réussira pourtant à terminer la guerre sur un dernier coup d'éclat effectuant une percée dans les Ardennes jusqu'en Allemagne. Heureusement que les russes étaient là pour l'arrêter.
Patton, c'est certainement le meilleur rôle de l'acteur américain George C. Scott qui campe avec sa gueule cabossée un militaire pétri de contradictions. Il obtint l'Oscar du meilleur acteur (il le refusa) et le Golden globe pour son interprétation. Le film fut Oscarisé 7 fois en 1971.
Le film est un remarquable biopic qui pâtit cependant de certaines longueurs.
Au casting figure également Karl Malden dans le rôle du général Bradley.
Ma note: 6/10