L'idée est géniale et offre mille possibilités. Mais elle ne devient qu'un prétexte pour se focaliser sur le sexe. Donc on en revient à la sexualité féminine fantasmée par un homme. Et de surcroit, la sexualité d'une enfant. L'homme qui se fiance avec elle alors qu'elle est encore supposée être une fille de 6 ans est montré comme un mec bien. Le monstre qui l'a séquestré toute son enfance a droit à une mort presque héroïque. La sexualité est résumée à la pénétration comme toujours, rien de nouveau sous le soleil à ce niveau là. Et tous les hommes, même les brutaux, la satisfont finalement. Une superbe participation à la culture du viol.
D'un point de vue artistique, c'est une très belle œuvre. Mais l'art n'est pas une excuse pour romantiser l'horreur. Les artistes doivent avoir aujourd'hui conscience du pouvoir des images et de la responsabilité que cela implique.