Troisième et dernier de ce qui fut nommé la trilogie optimiste, Pauvres millionnaires reprend là encore toute l'équipe technique, et les acteurs des précédents volets, à l'exception de Marisa Allasio, qui aura arrêté le cinéma dès ses 22 ans pour se marier avec un Prince. Curieux parallèle avec Belles mais pauvres...
Pour ce film-là, qui se veut plus fantaisiste, on suit nos deux couples, désormais mariés et en lune de miel, mais dont une erreur de train va les conduire à tout annuler et à vivre dans un appartement commun sans fenêtres. Peu de temps après, Salvatore, s'étant disputé avec son ami Remolo, va perdre la mémoire à la suite d'une collision avec une voiture et va se retrouver directeur du grand magasin où travaille Remolo. Quant à Marisa, elle va vouloir reconquérir à tout prix Salvatore, quitte à le séduire à nouveau.
On peut voir également Pauvres millionnaires comme une sorte de post-scriptum à un formidable diptyque qui parlait très bien d'une certaine jeunesse italienne des années 1950 car là, nous sommes dans une histoire davantage loufoque, qui marche beaucoup sur des gags. Le ton y est différent, ça fait toujours autant plaisir de revoir le quatuor, mais ici, c'est vraiment Renato Salvatori et Lorella De Luca qui ont le beau rôle, laissant Maurizo Arena et (surtout) Alessandra Panaro très en retrait.
Il ne faut pas être aussi allergique au cabotinage effréné de Renato Salvatori, qui en fait des tonnes.
Malgré que ça soit dispensable, la fin est très jolie, et on se surprend à se dire qu'ils vécurent heureux...