Un film intéressant, très bien réalisé, mais au dispositif un poil trop sophistiqué. Dommage, car le fond du propos -mettre en parallèle les résistances d'hier et d'aujourd'hui- est passionnant. Le récit de cette ancienne partisane serbe, rescapée des camps, l'est également (je m'aperçois que j'ai rarement entendu des récits de résistants yougoslaves). Côté contemporain, le récit est porté (uniquement par des cartons) par la réalisatrice, qui est une militante féministe et LGBT, qui a préféré s'installer en Allemagne avec sa compagne (petite-nièce de cette ex partisane) devant l'ambiance (homophobie, ultra nationalisme, montée de l'extrême droite...) en Serbie. L'Allemagne n'est pas à l'abri de ces problèmes, mais au moins elle peut vivre sa vie librement.
En conclusion, le propos du film est : il faut, encore et toujours, résister. Comme hier (ou avant-hier). Ici, au racisme, à l'homophobie, à la montée des fascismes (au sens large, tous les mouvements d'extrême ou d'ultra droite).
En prime, sur le générique de fin, une chanson de partisans yougoslaves (je n'en n'avais jamais entendu). Enregistrée (si j'ai bien compris, ça défilait hyper vite) par un groupe (ou dans un studio) zagrébois.