Après une introduction fracassante (comprenant un générique assez original pour l'époque), Pendez-les haut et court démarre et s'enchaine comme n'importe quel western : une histoire de marshal à moitié-vengeur à moitié-défenseur de la loi jusqu'au-boutiste, des décors et costumes d'époque, des bagarres virulentes, de belles pépées et des chevauchées dans le désert... Rien ne manque dans ce western traditionnel toutefois plus proche d'un épisode de la série Au nom de la loi que d'un film de Sergio Leone... Car Pendez-les haut et court possède son lot d'imperfections...
La musique du peu réputé Dominic Frontiere n'est pas vraiment mémorable (chose quasi-importante pour un western), restant quelque peu classique. Ensuite, les personnages ne sont pas tous suffisamment exploités pour devenir attachants, les seconds rôles les plus marquants restant principalement Pat Hingle et la jolie (mais piètre actrice) Inger Stevens. Vient ensuite un montage peu brillant et un scénario aux airs de déjà-vu, le tout dans un format pas assez poussiéreux ou du moins trop propre pour étoffer toute la violence qui se dégage de cette éternelle histoire de vengeance et de redressement de torts.
Premier western de Clint Eastwood après la trilogie de Sergio Leone, l'acteur change donc de registre pour un rôle de héros sympathique bien rasé et bien habillé, faisant régner l'ordre de façon presque banale comme un vulgaire épisode de série TV. Car ce qu'il manque au final au long-métrage demeure indéniablement ce petit quelque chose poignant et viscéral qui faisait le succès de la trilogie de Leone et qui rabaisse le film du téléaste Ted Post à un simple western on ne peut plus classique. Au final, Pendez-les haut et court ne s'avère pas être le meilleur film où notre cow-boys préféré chausse ses éperons mais reste tout de même un sympathique long-métrage tout au plus agréable à défaut d'être mémorable.