Tiré de l'histoire vraie d'une championne du monde de paracanoë et de Handi Surf, Penguin Bloom revient sur les conséquences tragiques d'un accident au sein d'une famille. Partis en vacances en Thaïlande, les Bloom se voient impactés par une chute accidentelle de la mère, grande sportive épanouie et débordante d'énergie, lui faisant perdre l'usage de ses membres inférieurs. Leur quotidien se transforme du tout au tout, et alors que l'espoir de jours meilleurs s'amenuise, l'arrivée d'une pie tombée de son nid et ne sachant voler va devenir le symbole d'une renaissance. La réalisation de Glendyn Ivin, dont c'est le deuxième long, aborde ce drame sans en faire trop. Penguin Bloom, c'est avant tout le récit d'une reconstruction, un message d'espoir qui s'évertue à montrer que malgré les coups du sort de la vie, il y a toujours possibilité de se relever. L'animal devient alors l'objet d'attention de toute la famille, guérit la détresse, la colère et la culpabilité et fait office de transition thérapeutique pour faire le deuil d'une ancienne vie et avancer pas à pas vers une reconnexion, une réconciliation avec soi-même. Le parallèle entre ces deux êtres est touchant et original, parfois drôle. C'est un joli film, avec une mise en scène solaire garnie de magnifiques paysages australiens qui invite à l'évasion et à la soif de vivre. Naomi Watts, l'atout émotionnel du film, porte avec justesse cet hymne à la guérison via un personnage à fleur de peau et nuancé. Même si Penguin Bloom parvient à planer légèrement au-dessus de la mêlée des mélodrames Netflix, il n'est pas sans défauts et s'oublie rapidement. Faute à une caractérisation banale voire inexistante des protagonistes secondaires et un côté survolé dans le scénario qui a tendance à trop emprunter des raccourcis. Je trouve aussi que le film manque de scènes fortes et marquantes et reste en surface d'une crise qui aurait pu être plus approfondie.